Les premières heures
Rapidement, Albert Frommer se fait une place dans la vie mondaine cannoise et réunit des chanteurs pour donner des concerts de charité avec le soutien de l’aristocratie locale. Un premier concert a lieu le 18 février 1898, puis le 30 décembre et enfin, le 6 mars 1899, une centaine de choristes donne une représentation de Athalie de Mendelssohn, à la suite de quoi le groupe ainsi constitué décide de se monter en société.
Pour compléter la panoplie, un nouvel orgue est construit en l’église Notre-Dame de Bon Voyage et inauguré en janvier 1901. Dès lors, le groupe de chanteurs de l’Union Artistique prend officiellement le nom d’Union Chorale et son envol par la même occasion.
La belle époque des mondanités
S’ensuivent de nombreuses années de collaboration fructueuse avec l’Orchestre du Casino Municipal. De célèbres musiciens comme Camille Saint-Saëns, André Messager ou Gabriel Fauré viendront écouter leurs œuvres à Notre-Dame de Bon Voyage. D’autres comme Reynaldo Hahn dirigeront la chorale en de multiples occasions.
A cette époque, l’Union Chorale anime aussi un certain nombre d’offices depuis la tribune de l’église et fait même l’acquisition d’une harpe et d’un violoncelle pour servir la liturgie aux côtés de l’orgue.
Un nouveau monde
Après la Deuxième Guerre Mondiale, les temps ont changé, les innombrables ducs et princesses de la Belle-Epoque se font rares. L’Union Chorale Notre-Dame de Bon Voyage, seule phalange de l’Union Artistique ayant perduré (ce qui en fait aujourd’hui l’une des plus anciennes sociétés cannoises), n’assure plus les mondanités et doit s’adapter. Pour autant, l’activité se réduit mais ne cesse pas ainsi qu’en témoignent les nombreuses coupures de presse des années 60: messes solennelles, concerts (dont certains encore avec l’Orchestre du Casino) et même disques jalonnent le parcours du chœur.
Une nouvelle ambition
Au début des années 90, Henri Pourtau, organiste titulaire, insuffle une nouvelle dynamique avec l’aide de Vicki Bartel, organiste et chef de chœur américaine: l’activité liturgique du choeur ne se limite plus aux grandes fêtes mais s’élargit à une présence dominicale hebdomadaire depuis 1994. C’est aussi à cette date que, dans la perspective d’une reconstruction du Grand-Orgue, le chœur libère la tribune pour s’installer dans le transept et être plus proche de l’assemblée.
En 2001 a lieu le regroupement des églises de Cannes en une seule entité: la Paroisse St-Nicolas. Dès lors, le chœur est amené à intervenir dans toutes les églises de la ville et continue d’opérer sa mutation: l’inauguration de nouvelles Grandes Orgues en 2008, l’acquisition de deux pianos à queue et un travail vocal engagé permettent d’élargir le répertoire et la qualité de ce qui fait aujourd’hui figure d’exception dans le Diocèse de Nice. A l’heure actuelle, le chœur intervient annuellement dans une cinquantaine de cérémonies en parallèle de concerts dont certains avec orchestre.
Chanter dans le chœur, c’est s’inscrire dans cette grande histoire démarrée il y a plus d’un siècle
avec l’ambition de la passer aux générations futures.
Depuis sa création en 1899, le chœur a été dirigé successivement par :
– son fondateur, Albert Frommer (jusqu’à sa mort en 1952),
– Monseigneur Ghiraldi, vicaire & maître de chapelle (1952-1958)
– René Legeay, organiste titulaire & maître de chapelle (1958-1962)
– Abbé A. Murris, vicaire & maître de chapelle (1963-1981)
– Guy Poulain, choriste, actuel président du chœur (1982-1987)
– Henri Pourtau, organiste titulaire & maître de chapelle (1988-1998)
– Stéphan Nicolay, maître de chapelle (depuis novembre 1998)